INTERVIEW : STEPHANE KIPRE (Président de l’UNG)
: « Concernant l’élection présidentiel,  je… »
Ancien militant du Mouvement des Forces d’Avenir (MFA), Stéphane Kipré a crée son propre parti l’Union des Nouvelles Générations (UNG). Dans cet entretien, il nous parle de l’accord politique de Ouagadougou, de l’élection présidentielle de juin 2008, de sa vision pour la jeunesse ivoirienne. Entretien.


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Pourquoi avez-vous décidé de vous lancer dans la politique ?

Je me suis lancé en politique parce que j’ai une vision pour mon pays la Côte d’Ivoire. Je constate que ce qui se passe ne correspond pas à ma vision. Je voudrais à travers la politique voir se matérialiser cette vision. Nous voulons que la Côte d’Ivoire puisse rentrer dans notre idéal.

Quel est pour vous aujourd’hui l’idéal pour la Côte d’Ivoire ?

Pour nous l’idéal aujourd’hui pour la Côte d’Ivoire c’est un pays où chacun a de quoi à manger. Si nous arrivons à avoir une Côte d’Ivoire où chaque ivoirien arrive à s’occuper de lui, à faire quelque chose de ses dix doigts pour s’occuper de lui, alors nous aurons atteint notre objectif.

Récemment des consommateurs ont manifesté par rapport à la hausse des prix de certaines denrées alimentaires. Quelle est votre réaction par rapport à leurs manifestations?

Je trouve cela normal. Quand le coût de la vie augmente et que les salaires des travailleurs restent tels, cela ne peut que provoquer ce genre de manifestations.

kipre2Mais je dis aussi qu’il ne faut pas faire de la récupération politique quant il n’y a pas de récupération à faire. Il ne faudrait pas utiliser le sentiment du peuple pour en faire un débat politique. Les populations ont manifesté parce qu’elles se sont rendues compte que le rôle du gouvernement qui est de satisfaire leurs besoins minimum n’est pas fait.

Est-ce que vous avez pensé à un moment donné qu’il y a eu récupération politique ?

Oui je pense qu’il y a eu récupération. Ce n’est pas là le problème. Mais la question est de savoir si le peuple a eu raison de manifester. Oui le peuple a eu raison de manifester car le panier de la ménagère s’est amenuisé.
Mais pour le reste, il ne faut pas justifier l’injustifiable.

Quelle est l’idéologie de votre parti politique ?

L’UNG prône un jeune ivoirien conscient. C'est-à-dire celui qui a compris qu’être jeune n’est pas lié à l’âge, mais plutôt avoir une nouvelle mentalité.
Si chaque ivoirien commence à se mettre en tête que son avenir dépend de lui-même, que l’avenir de  son pays dépend de lui-même alors, le pays va prospérer rapidement. De façon global c’est ce que nous voulons inculquer dans la mentalité des jeunes ivoiriens.

Est-ce à dire que ce n’est pas le cas présentement ?
Je constate une paresse du moins une certaine passivité. Je constate que les jeunes d’aujourd’hui veulent bénéficier des honneurs sans passer par le chemin à suivre.
Ce n’est pas forcement la faute à la jeunesse ivoirienne, mais la faute à la classe politique dirigeante ivoirienne qui a guidé les jeunes vers cette mentalité. En tant que jeunes, nous devons changer notre mentalité. C’est la faute à nos aînés politiques qui ont réduit la jeunesse ivoirienne à manifestations ou à un bétail électoral alors, que nous avons des capacités à appliquer une vision réelle pour notre pays.

Parlant d’élections, serez-vous candidat à la prochaine présidentielle ?

Non je ne serai pas candidat à la prochaine présidentielle. Je respecte la constitution de mon pays. Or la constitution actuelle, ne me permet pas d’être candidat.

Pourquoi pas ?
Parce que je n’ai pas l’âge minimum requis

Comment jugez-vous l’accord politique de Ouagadougou un an et quelques mois après sa mise en application ?
L’accord politique de Ouagadougou est le meilleur accord, parce que c’est l’accord qui est sorti des ivoiriens. Les deux protagonistes du conflit ivoirien se sont retrouvés pour sortir la solution à leurs différends.
Sur le terrain on a constaté une bonne foi du peuple qui a soutenu de façon indéfectible cet accord. On a noté de bonnes avancées.
Mais l’accord politique de Ouagadougou commence à tâtonner. Tout simplement parce qu’on commence à changer de cible. Cet accord est venu rapporter la paix en côte d’Ivoire. Et ce qui doit venir concrétiser le retour de la paix  en Côte d’Ivoire, ce sont les élections. Or l’accord politique de Ouagadougou commence à tâtonner sur les élections. Nous avons notre analyse par rapport à cela. Mais de façon globale, je soutiens que depuis le déclenchement de la crise, l’accord politique de Ouagadougou reste le meilleur.

Quelles solutions préconisez-vous pour sortir de cette impasse ?
Je ne suis pas parmi ceux qui décident mais je crois qu’il faudrait d’abord commencer à mettre de la bonne foi par rapport à l’organisation des élections. Il faudrait de la sincérité. Il faudrait qu’on comprenne que les ivoiriens ont fait le choix de l’accord politique de Ouagadougou mais, n’ont pas fait le choix du mélange de Ouagadougou avec l’accord de Linas Marcoussis. Si on rentre dans une application intégrale de l’accord politique de Ouagadougou avec une équipe issue de l’accord politique de Ouagadougou, les choses vont avancer.

Pensez-vous qu’on puisse raisonnablement organiser les élections au cours du mois de juin ?
A deux mois des élections, on ne sent rien qui puisse nous faire croire que nous allons aller aux élections en juin. Jusqu’à ce que ceux qui ont choisi cette date nous donne une nouvelle information, nous y croyons. Personne n’a obligé qui que ce soit à choisir la date de juin pour la tenue des élections. S’ils ont choisi la date de Juin, ils savent sur quoi ils se sont basés. Toujours est-il que nous, au niveau de l’UNG nous y croyons et nous voulons qu’il y ait des élections en juin.

Parallèlement à la politique, vous êtes un homme d’affaires. Malgré la situation morose vous continuez votre petit bonhomme de chemin… 
Je suis dans les affaires depuis toujours. La loi du business dit que c’est quand un pays est en difficulté qu’il faut y investir.
C’est présentement le moment idéal pour investir en Côte d’Ivoire. C’est pourquoi à l’UNG, nous invitons chaque ivoirien à entreprendre  quelque chose. Car notre pays est propice aux affaires. En tant qu’homme d’affaires. Je sais la croissance qu’on peut atteindre en Côte d’Ivoire au bout de deux ans d’activités.
Le moment de faire la politique de façon concrète est arrivé.

Aristide Junior OTRE
aristidjunior@yahoo.fr

 

 

 

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